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HISTOIRE

1870 – 1871

 

En mai 1870, la modification de la Constitution est approuvée par plébiscite.

Le 18 juillet 1870, la guerre est déclarée à la Prusse par Napoléon iii.

 

Le 19 juillet 1870 suivant la déclaration de guerre à l’Allemagne ; un prêtre du haut de la chair s’exprime ainsi :

La guerre n’est pas faite pour le bonheur du peuple qui en est toujours victime, mais exclusivement pour le profit de quelques-uns et surtout pour la gloire des grands.

Un espion est parmi les ouailles. Deux jours plus tard la police emmène le prélat à l’évêché dûment chargé de lui donner une affectation spéciale. En tous les cas les paroissiens n’entendent plus parler de lui.

 

 

 

 800 000 prussiens contre 500 000 français S’ensuit une rapide capitulation de la France à Sedan le 2 septembre 1870 sous Napoléon III suivie de la proclamation de la République dont le gouvernement décide de continuer la guerre.

Deux semaines plus tard, les troupes de Bismarck envahissent Paris.

Les Français réagissent. La Beauce en Eure - et Loir, Loir et Cher et Loiret sont le théâtre  meurtrier de vils affrontements.

Un prisonnier qui est resté deux jours dans les mains des Allemands apprend les intentions des envahisseurs. Ils lui disent qu’ils ont l’intention de s’attarder sur Châteaudun. Relâché, il prévient les autorités installées dans le Dunois.

Mais celles-ci n’en tiennent pas compte. Deux jours après le 18 octobre 1870,  mille obus tombent sur Châteaudun.

C’est un bombardement en règle avant l’entrée des troupes ennemies.

Châteaudun connaît en 24 heures les horreurs de la prise d’assaut : bombardements, combats dans les rues, massacres, incendies, pillages.

1200 hommes ont arrêté,  pendant neuf heures, 8000 Prussiens mieux armés et pourvus d’artillerie.

Ensuite,  la soldatesque ennemie envahit tout le quartier…Les portes sont enfoncées…les habitants menacés, violentés…contraints à la fuite. Le feu est ensuite allumé à toutes les demeures dont certaines ne sont pas encore abandonnées.

Châteaudun est réduit en cendre.

A dix kilomètres de mon village natal et à quinze kilomètres de  Châteaudun, Varize et Civry sont incendiées le 2  décembre  1870.

Le 3 décembre, un village juste un peu plus loin, entre Orgère et Patay, exactement à Loigny la bataille, 5000 Français et 4000 Prussiens tombent, sans compter les blessés et ceux qui meurent de leurs blessures.

La région subit des revers.

Josnes, Ménars, Talcy, Vendôme et Montoire,  subissent les  affres guerrières.

Le 10 janvier 1871, Chanzy tente le tout pour le tout au Mans. Fort de 100 000 hommes, il attaque 72000 Allemands, malheureusement rejoints par de solides troupes prussiennes qui traversent Vendôme dans la neige et le verglas, et viennent à la rescousse des Allemands. Le valeureux Chanzy est battu le 12 janvier, les prisonniers français traversent Vendôme dans l’autre sens. Les deux tiers nord du Loir-et-cher seront quelque temps occupés par la soldatesque germanique, pour assurer le paiement de l’indemnité de guerre. Le vaincu doit payer.

Pourtant, l’allemand est chez lui dorénavant. C’est la loi de la guerre. Ailleurs, en d’autres temps les français en font autant. Nous n’avons qu’à demander en Haïti, si nous avons été complaisants.

Les pauvres doivent payer.

En 1873, le territoire français est libéré, sauf l’Alsace, le nord de la Lorraine et la Moselle, qui ne seront reprises qu’en 1918.

Pendant 50 ans, ces régions ont disparu de la carte française.

Nous croyions bien que c’était à tout jamais. Mais, l’esprit de revanche bien installé, n’attend que le moment opportun pour resurgir et arriver à ses fins.

Ce sera en 1918. La guerre de 1870 – 1871 est déjà loin.

Quand les Français ont pris la suprématie sur les Allemands, ils ont estimé que la région de la Sarre sent terriblement la France !…Revers.

Mais, ses habitants par un plébiscite n’ont pas suivi.

Lors de la visite dans la région de mon correspondant allemand près de Cologne, il me dévoile

« Quand nous étions Français, beaucoup d’églises ont été détruites.

  • Ah bon, c’était quand ?

  • Du temps de Napoléon, il estimait qu’il y avait trop de ces édifices.

Peut-être que ceci ne semble qu’un détail. Car à l’école, on ne m’avait point enseigné les amitiés déjà brouillées avec nos voisins les plus proches.

    Tiens – Tiens, mémoire occultée… »

 

A deux reprises, le sort de la France s’est joué à deux pas  de mon cher petit village natal de Villampuy.

Le premier en 1421 dans la plaine de Patay et le dernier, je viens de le citer. Certains  relèveraient – ils une destinée divine ?…

 

 

   Témoignage à Nogent le Rotrou, en Eure-et-Loir.

L’armement était pitoyable, les percuteurs des fusils à tabatière se brisaient ainsi que les ressorts à boudin et n’avait pas de pièces de rechange. Les cartouches étaient de très mauvaise qualité et je  constatais à Mortagne, en coupant des balles que 7 sur 10 étaient plus creuses et plus légères qu’il convient, le plomb était remplacé par une pâte à papier ». (Lieutenant-colonel de la Marlier).

L’armée française était bien mal lotie.

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